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aigle

« Pour demeurer sur le territoire français, il faut parler français et sans accent ! », peut-on entendre dans le service des titres de séjour de la préfecture de police. L'étranger doit s'intégrer, c'est l'injonction pour la reconnaissance. Nul envie d'apprendre de lui, juste envie qu'il apprenne de nous. C'est également vrai pour l'étranger de quelques kilomètres, celui qui vient d'un peu trop loin pour être véritablement d'ici. C'est une question que Lalca se pose en 2010, la place de ces étrangers ou plus particulièrement comment la ville est faite d'un peu d'ici et de beaucoup d'ailleurs.

Invité par la galerie « Le Tube » de la librairie « Les mots bleus » à Courpière, et par l'association « Les évadées » nous avons pu entamer cette réflexion. 10 jours  à arpenter la ville avec les gens qui l'habitent autour de leur place dans la ville. Plusieurs questions ont alors émergées, questions qui ne nous quittent plus depuis : la place du travail dans la ville, la nécessaire mobilité, la dangerosité de la muséification et de façon plus poétique, la place des mots et de la connaissance, tout autant que la place des hommes.

Nous avons donc dérivé à pied, plusieurs jours, à la manière des situationnistes... Nous avons ainsi rencontré des habitants et réalisé des entretiens. A partir de la matière récoltée, nous avons conçu des affiches et un enregistrement sonore.