16 avril
Sans logement conventionnel, le sujet de la sécurité est permanent et fait partie des obstacles au repos. Avoir peur de se faire agresser ou voler rime avec devoir toujours être en vigilance et ce même la nuit.
Il faut avoir ses affaires à proximité. Les plus importantes au plus proche de son corps, le reste bien rangé dans les contenants les plus pratiques à transporter pour ne rien perdre.
Sac à dos, valise, caddie, chariot, sac en plastique, sac de course, sac à main, baluchon.
« L’habiter éclaté » c’est aussi, lorsque que l'on ne peut pas laisser ses affaires quelque part, devoir les transporter avec soi tout au long de nos circulations. Cette charge, participe directement à la fatigue des corps et la fatigue mentale due à la vigilance constante.
S’installer dans un fauteuil de la bibliothèque, c’est disposer ses affaires autour de soi pour continuer à garder œil sur elles. La bibliothèque, un espace surveillé devient alors un lieu où il serait possible pour quelqu’un·es de s’alléger un peu du poids de leurs affaires. On retrouve parfois, à côté d’un siège vide des bagages laissés seuls le temps d’un café, d’une toilette, d’aller fumer une cigarette dehors.