13 février 2024
Dès l'entrée, le personnel de la BML est là. Ceux et celles en première ligne, appelé·es officiellement « agent·es de prévention et de médiation », ont pour missions d’accueillir et contrôler pour assurer le bon fonctionnement de la bibliothèque. Ils et elles passent régulièrement dans les salles, discutent parfois avec les usager·es et interviennent quand un comportement décalé avec les normes du lieu se produit.
Ce sont les garant·es des bonnes pratiques au sein de la bibliothèque. Par leur écran de surveillance et leurs rondes, ces agent·es sont les témoins privilégiés de ce qu'il s'y passe. Leur position leur permet de connaître les usages, les habitudes et les habitué·es de la BML plus ou moins intimement. Leur expertise de la bibliothèque nous renseigne sur sa fréquentation, selon les horaires, les saisons et météos...
L’hiver, la pluie, le froid, l’après-midi jusqu’à la fermeture.
Leur travail est éminemment social. Au travers des discussions, nous comprenons que leur position est en équilibre constant entre deux dimensions discordantes : celle d’écoute, de veille auprès des personnes les plus précaires, et celle du contrôle lorsqu’il s'agit de faire appliquer le règlement. Leur mission est rendue complexe dû à l’état psychiatrique de certain·es usager·es. Parmi ces médiateur·ices, quelques un·es se sentent concerné·es par l’état de santé de ces habitué·es qui parfois se dégrade.
Comme tout intérieur public, la bibliothèque est un lieu dans lequel on se croise, où l'on est confronté à l'altérité parfois dérangeante selon les tolérances personnelles de chacun·e. Ces agent.es nous racontent la gêne qu’ils et elles ressentent lors de situations de proximité, notamment lorsqu’il s'agit d’exclure quelqu’un concernant une plainte pour un manque d’hygiène ou pour réveiller les plus fatigué·es qui ronflements trop fort
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