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aigle

Aujourd'hui, vendredi 18 avril, nous nous installons au service numérique, service qui accompagne entre autres les personnes dans leur démarche, car la dématérilisation a fabriquer le besoin à ce nouveau type de service. D'ailleurs plusieurs fois par semaine, un·e écrivain·e public·que s'installe au fond de la salle, sur une table que nous utiliserons aujourd'hui pour installer notre téléphone à récits de vi(ll)es.

Benjamin écoute l'ensemble des récits et me précise qu'il comprend. Il a été longtemps lui-même à la rue. Il avait fini par avoir un hébergement et depuis janvier, il est dans un petit appartement.

« 20m2 avec pour voisinage beaucoup de personnes avec des problèmes psy... Je n'avais pas vraiment envie d'habiter là, mais je n’ai pas eu le choix. J’avais pour exigence de ne pas être loin des transports en commun et on m’a dit qu’il n’y avait que cet appartement.... Et comme mon hébergement allait s’arréter - l'immeuble allait être démoli - c’était ça ou retourner dans la rue. Hors de question. Dans la vingtaine de personnes qui étaient dans l’hébergement, il y en a qui ont touché le Jackpot. Et le Jackpot, ce n’est pas l’emplacement, c’est la taille de l’appartement.... Parce que moi mon plus grand rêve, c'est d'avoir de l'espace.

Je suis aussi un service d’écoute pour mes voisins donc pour évacuer, il faut que je fasse du sport. Sortir faire des papiers ou venir à la bilbiothèque, prendre des cours, etc. c’est une manière d’évacuer, de se ressourcer. Avant je machais sans compter aujourd'hui, je fais de moins en moins de kilomètre par jour, parce que j’ai des soucis physique, mais c'est une soupape vitale. »

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